Une nouvelle obligation pour les établissements culinaires de l’Hexagone
D’ici à la fin de l’année, les 175 000 restaurants français devront indiquer sur leur carte si les plats servis ont été préparés sur place ou s’il s’agit de préparations industrielles, réchauffées aux micro-ondes. Actuellement, aucune mention n’est obligatoire, les établissements pouvant signaler les plats faits maison mais sans imposition réglementaire concernant les préparations industrielles. Selon Olivia Grégoire, Secrétaire d’État chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable, cette mesure vise à préserver la gastronomie française et améliorer la transparence pour les consommateurs.
Un projet de loi attendu en 2024
Pour mettre en place ce changement au sein des restaurants, un projet de loi est annoncé pour 2024. Il obligerait les établissements à avertir leurs clients quand il s’agit de préparation industrielle, favorisant ainsi l’émergence de plats plus authentiques et qualitatifs. Cette nouvelle loi pourrait également avoir des conséquences bénéfiques pour la santé publique, car les préparations industrielles sont souvent fortement concentrées en sel, sucre et graisses ajoutées.
De possibles sanctions pour les contrevenants
Pour assurer le respect de cette obligation, des contrôles seront effectués par les agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Les établissements qui ne respectent pas cette règle pourraient être sanctionnés financièrement, bien que le montant des amendes reste à déterminer.
L’expérience culinaire mise en avant
Pour justifier cette mesure, Olivia Grégoire rappelle que l’un des principaux atouts de la France est sa cuisine traditionnelle. Cela renforce l’idée qu’il est essentiel de préserver et de valoriser cet art culinaire comme patrimoine national et même mondial.
- Favoriser les produits du terroir : En proposant davantage de plats faits maison, les restaurants pourront mettre en valeur les produits régionaux de qualité.
- Encourager la créativité des chefs : Cette nouvelle législation donnera aux professionnels de la restauration l’occasion de se distinguer par leur savoir-faire et leur créativité.
- Renforcer l’attractivité touristique : La gastronomie française étant un véritable atout pour attirer les visiteurs internationaux, cette transparence sur les cartes renforcera l’image d’excellence de notre pays en matière culinaire.
Les consommateurs bénéficieront également de cette mesure
Au-delà des aspects liés à la culture culinaire française, cette nouvelle obligation permettra aussi aux consommateurs de faire des choix plus éclairés lors de leurs repas au restaurant. En effet, cela leur offrira la possibilité d’ajuster leur consommation en fonction de leurs exigences en termes de qualité, de fraîcheur et d’authenticité.
Un pas de plus vers une restauration durable et responsable
Il est indéniable que cette mesure va dans le sens d’une sensibilisation du grand public à l’importance de consommer des aliments sains, locaux et de saison. De nombreux restaurants ont déjà adopté des pratiques durables et responsables, comme la réduction du gaspillage alimentaire ou le recours aux circuits courts pour s’approvisionner. Cette nouvelle loi pourrait donc être perçue comme une incitation supplémentaire pour les professionnels de la restauration à prendre en compte les attentes des consommateurs en matière d’écoresponsabilité. Avec cette nouvelle obligation pour les 175 000 établissements culinaires français, l’exécutif entend rappeler l’importance de préserver la gastronomie française tout en améliorant la transparence pour le consommateur. Ce projet de loi s’avère être un moyen efficace de développer une restauration plus qualitative, authentique et tournée vers le futur.
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